Après presque 6 mois de grève, les postiers du 92 ont besoin de soutien financier
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Après presque 6 mois de grève, les postiers du 92 ont besoin de soutien financier
Les postiers du 92 ont mené un mouvement de grève parmi les plus longs qu’ait connu La Poste:173 jours de grève (du 29 janvier au 20 juillet).
Le mouvement est parti de l’exigence de la titularisation des contrats précaires du bureau de Rueil-Malmaison.
Face à l’intransigeance de la direction qui au départ refusait même un simple prolongement d’un CDD, les grévistes de Rueil se sont adressés à d’autres bureaux du 92.
La Garenne-Colombes/Bois-Colombes, Courbevoie et Gennevilliers les ont rejoints, pour exiger l’arrêt des suppressions d’emplois et l’amélioration des conditions de travail des facteurs remplaçants.
Du début à la fin du conflit, le nombre de grévistes en reconductible n’est pas descendu en dessous de 80 personnes, avec des pointes jusqu’à 250 personnes lors des temps forts. La grève est restée majoritaire du premier au dernier jour à Rueil-Malmaison.
Le conflit a duré aussi longtemps en raison de l’acharnement de La Poste à refuser tout compromis.
Les négociations n’ont commencé que début avril, au bout de deux mois de grève. En même temps que débutaient ces négociations, la direction lançait une vague de poursuites disciplinaires. Elle s’est acharnée pendant de longs mois pour que les grévistes abandonnent leur revendications sous pression de ces procédures.
14 procédures disciplinaires ont donc été lancées contre des grévistes et des représentants du 92, mais également à l’encontre de représentants syndicaux de Paris qui leur ont prêté main forte.
Toutes ces poursuites ne sont pas encore parvenues à leur terme. Pour l’instant, un représentant syndical SUD a été licencié, deux autres sont menacés de révocation, 3 demandes de licenciements sont en suspens, 3 mises à pied de 3 mois, une mise à pied d’un mois...
Plusieurs représentants syndicaux ont faits de la garde à vue et ont été convoqués à de multiples reprises au commissariat et risquent des poursuites judiciaires.
La Poste n’a pas hésité à affamer les grévistes et leurs familles en allant jusqu’à mettre des paies à 0 lors des deux derniers mois de grève.
Au final, les grévistes ont obtenu la titularisation de 3 des 4 précaires de Rueil (la quatrième personne a trouvé un travail ailleurs et ne souhaitait plus travailler à La Poste), la réduction du nombre de suppressions d’emplois, le report de 8 à 12 mois des restructurations prévues et une amélioration des conditions de travail et de rémunération des facteurs remplaçants.
La Poste n’a donc pas réussi à empêcher les grévistes de gagner sur leurs revendications. Les grévistes sont parvenus à tisser des liens d’entraide avec leurs collègues postiers des autres régions également en grève ainsi qu’avec les autres secteurs en lutte, notamment les intermittents et précaires. Mais dans un esprit revanchard, la direction de La Poste s’acharne en continuant à leur imposer des retenues sur salaires importantes après la reprise du travail et en accumulant les
procédures disciplinaires et juridiques, qui sont coûteuses.
C’est pourquoi les postiers du 92 font un nouvel appel à solidarité financière. Les aider financièrement, c’est leur permettre de faire face à la répression et de préserver les capacités de lutte de l’organisation syndicale majoritaire qui les soutient, SUD
Activités Postales 92.
Chèques à l’ordre de : SUD Poste 92,
à envoyer à
SUD Poste 92,
51 rue Jean Bonal
92250 La Garenne-Colombes,
mention « solidarité grévistes » au dos.