Communiqué SUD SOLIDAIRES 06 : 1er mai
par
popularité : 15%

En ce 1er mai, à l’heure où les élites dirigeantes se disputent le pouvoir, les populations et les travailleurs ne cessent de souffrir !
Précarité de l’emploi, destruction des services publics, remise en cause des acquis sociaux (retraites, sécurité sociale, code du travail...) : nous ne faisons que subir tandis qu’eux organisent notre misère. Alors que les uns défendent l’austérité, pendant que les autres veulent relancer la croissance, tous brandissent le même prétexte, la crise économique , pour demander aux travailleurs de se serrer la ceinture pendant que les patrons augmentent leurs bénéfices .
Nous le voyons bien, les intérêts que défendent l’État et le patronat ne sont pas ceux des classes populaires. En Grèce, en Espagne, dans les Antilles, au Maghreb et partout ailleurs ce sont les mêmes États et les mêmes capitalistes qui nous exploitent.
Pour asseoir cette domination, ils cherchent chaque jour à nous diviser.
En opposant chômeurs et salariés, travailleurs français et étrangers, hommes et femmes, en jouant avec la peur de l’autre, en stigmatisant l’Islam (comme hier le Judaïsme) et les banlieues, les homosexuels, les roms et toutes les minorités, nombreux sont les politiciens qui cherchent à nous faire oublier que nos intérêts de classe sont communs.
C’est ainsi qu’ils isolent les individus et leurs luttes et se protègent de toute contestation sociale. Ne l’oublions pas, c’est en profitant d’un contexte si nauséabond que l’extrême droite et le fascisme ont écrit les pages les plus sombres de notre Histoire.
Le bilan c’est aujourd’hui en France, plus de 5 millions de chômeurs et chômeuses et plus de 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, ce sont des « plans sociaux » qui s’accumulent, des suppressions d’emplois publics qui se multiplient, du chômage partiel, ou au temps partiel imposé en particulier chez les jeunes et les femmes, des salaires de misères, des retraites au rabais tandis que patrons et banquiers poursuivent la destruction de nos acquis sociaux comme de nos vies.
C’est pourquoi, à SUD Solidaires nous disons que le partage du temps de travail, la promotion des salaires et du pouvoir d’achat doivent être prioritaires. Il n’y a aucune raison de laisser les inégalités salariales perdurer, notamment entre les femmes et les hommes.
Au niveau Européen, les populations de nombreux pays subissent des politiques d’austérité et des réformes réduisant les droits des travailleurs et leur protection sociale. Cette crise n’est que le prétexte pour remettre en cause nos droits sociaux.
Nous réaffirmons le besoin d’une Europe solidaire qui mette fin à la spéculation financière :
Nous exigeons un référendum sur le pacte budgétaire, ce traité européen, signé le 2 mars par les chefs d’État et de gouvernement au mépris des populations, et qui organisera l’austérité pour des décennies privant les peuples de la possibilité de choisir leur avenir.
Nous sommes solidaires des peuples Grecs, Espagnols, Portugais en lutte face aux mesures d’austérité imposées par la Troika : ce n’est pas en dressant les peuples les uns contre les autres que nous vaincrons face à la finance et un capitalisme sauvage , mais c’est en luttant ensemble au niveau Européen.
SUD Solidaires 06 soutient les rassemblements des peuples d’Europe qui auront lieu à Francfort face à la Banque centrale européenne le 19 mai.
Car face aux dettes des solutions existent : désarmer la finance, autoriser la Banque centrale européenne à prêter directement aux États, annuler les dettes illégitimes, mettre en place des politiques de transition écologique et sociale...
Nous ne sommes responsables ni de cette crise qu’ils ont provoquée, ni de cette dette qu’ils ont créée !
Ça suffit ! Prenons nos affaires en mains !
Seule une meilleure répartition des richesses pourra assurer des conditions de vie décentes dans une société plus égalitaire et plus solidaire.
Il y a urgence et c’est par les luttes sociales que nous gagnerons !
Solidaires Unitaires Démocratiques,
Nous ne lâcherons rien !
NICE, le 1er mai 2012