Que l’on soit français, grecques, espagnols ou portugais : Ce n’est pas à nous de payer leur crise

lundi 17 mai 2010
par  SUD SOLIDAIRES 06
popularité : 20%

Petit retour en arrière

En 2008, la crise des subprimes frappe de plein fouet l’économie.

Les marchés financiers s’affolent et provoquent, à travers le monde, des faillites et la chute des cours de bourse. Tous les gouvernements, la main sur le coeur, annoncent que l’ère du capitalisme fou est terminée et parallèlement lèvent de l’argent pour renflouer les banques. En France, le gouvernement débloque des centaines de milliards d’euros.

Une année plus tard, les banques françaises enregistrent déjà de juteux bénéfices et certaines se permettent de distribuer de nouveau des bonus à leurs traders. Du côté des gouvernements de droite comme de gauche, on regarde, une nouvelle fois, passer le train sans rien dire.

Et pendant ce temps là... en Grèce

Aujourd’hui, ce sont les États et surtout les salarié-es des pays qui sont attaqué-es. À l’origine de tout cela, la baisse de la notation des États par les agences de notation (voir ci-contre). La Grèce est la première à en faire les frais. La baisse de la notation a des conséquences immédiates.

Ne pouvant plus emprunter à des taux d’intérêts raisonnables, l’État est au bord de la cessation de paiement. Alors que les gouvernements ont débloqué de l’argent rapidement pour renflouer les banques, la solidarité des autres pays de la communauté européenne envers les travailleurs grecs se fait attendre.

Au final, c’est la population qui va payer pour les errements du système : suppression de primes, augmentation de la TVA de 2%, gel des pensions et rallongement de l’âge du départ à la retraite. Pendant ce temps, les néo-libéraux continuent de spéculer et s’intéressent de très près à l’Espagne et au Portugal.

Déjà, le gouvernement espagnol annonce une baisse de 5% du salaire des fonctionnaires et celui du Portugal une augmentation d’un point de la TVA.

Comble du cynisme, le système capitaliste, qui a bénéficié des aides financières des gouvernements lors de la crise des subprimes, s’est jeté comme un vautour sur la Grèce pour l’achever... Le peuple grec ne veut pas de ce plan et, des étudiant-es aux retraité-es, le peuple se regroupe pour manifester leur opposition au plan du premier ministre grec.

La solution des gouvernements européens : le marché, toujours le marché...

L’annonce en début de semaine d’un fond européen n’est pas la solution. En effet, les gouvernements vont une nouvelle fois emprunter aux mêmes qui ont mis la Grèce à genoux et qui lorgnent maintenant sur l’Espagne et le Portugal.

C’est un véritable cadeau au capitalisme : pour preuve l’augmentation des bourses au lendemain de l’annonce du fonds européen...

Mais c’est surtout une attaque, à court terme, contre le salariat européen et particulièrement vis à vis de la fonction publique et des fonctionnaires, qui va avoir lieu. Ce qui se passe en Grèce le montre déjà. Cette crise est organisée pour faire reculer dans toute l’Europe les acquis sociaux, et la France ne sera pas épargnée !

Bientôt La France... ?

Le gouvernement veut mettre en place un véritable plan d’austérité. En gelant les dépenses publiques, en réalité il les baisse. Par crainte de voir la note de la France s’effondrer, Sarkozy et le gouvernement feront tout pour donner des gages de bon fonctionnement aux marchés boursiers. Et pour cela ce sont les salarié-es qui vont une nouvelle fois en faire les frais. Le gouvernement prend prétexte de la crise pour essayer de faire payer aux mêmes les frais d’un système qu’ils n’ont pas choisi et qu’ils subissent tous les jours.

La réforme des retraites, voulue par le président, en est l’exemple parfait....

Et pendant ce temps là les chômeurs sont de plus en plus nombreux, le bouclier fiscal est maintenu et les bénéfices des grandes entreprises continuent d’augmenter.

Se mobiliser et ne pas se résigner !!!

[**Face à une attaque en règle du système capitaliste, les salarié-es doivent s’unir.*]

Il est hors de question de se laisser faire et que le gouvernement nous dépouille petit à petit sous la pression des marchés financiers. Pour Solidaires, les attaques subies, dans nos secteurs, sur l’emploi et les conditions de travail vont aller en s’aggravant après la décision du gouvernement de mettre en place son plan de rigueur.

La remise en cause des retraites, où ce seront une nouvelle fois les salarié-es qui payeront l’addition, doit être aussi combattue. ?

[***]

D’autres solutions que celles proposées par les gouvernements sont possibles et il est grand temps qu’ils écoutent les populations.


C’est d’une meilleure répartition des richesses
que les peuples ont besoin et non pas d’austérité.



Sites favoris


4 sites référencés dans ce secteur