Voilà comment la CGT, le CFDT, FO, UNSA, CGC et CFTC ont « défendu » notre statut ! Une honte !!!
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Eh bien ça y est, ils l’ont fait ... Six syndicats (CGT, FO, CFDT, UNSA, CGC, CFTC) ont signé le protocole sur la résorption de l’emploi précaire dans la Fonction Publique.
Sud/Solidaires et FSU n’ont pas signé ce protocole, et heureusement !
Voici POURQUOI :
Selon le ministère de la fonction publique lui-même, "entre 40 000 et 50 000 contractuels seulement (sur 872 000 au total, chiffre officiel) seront concernés par ce protocole sur 4 ans", soit 1,14 % de ces agents pour chacune de ces 4 annés. Au final, la stratégie est de fragiliser les statuts et d’inscrire le CDI dans la loi.
Les "heureux" agents concernés par ce protocole, bien qu’exerçant depuis plusieurs années pour la Fonction Publique, devront passer des concours, des examens, qui bien que spécifiques, seront très sélectifs.
Les lauréats de ces sélections seront nommés et affectés dans les conditions identiques à celles applicables aux lauréats des concours de droit commun.
En route pour l’exode et les méandres des mutations !
Que deviendront celles et ceux, qui au bout de 4 ans n’auront pas été éligibles ou promu-es ?
Et quid des 822 000 contractuels ne remplissant pas les critères imposés ?
SUD/ Solidaires est opposé à la constitution d’une fonction publique-bis, au rabais.
Pour bien saisir l’objectif de ce protocole, il suffit de se souvenir des déclarations de Nicolas Sarkozy en septembre 2007 devant les élèves de l’IRA (Institut régional de l’administration) : « Je souhaite une Fonction publique moins nombreuse (…) Il serait souhaitable qu’on laisse le choix aux nouveaux entrants entre le statut de fonctionnaire ou un contrat de droit privé négocié de gré à gré. »
Et que dire de François Chérèque (CFDT) qui, le 17 janvier dernier a distingué les "fonctions régaliennes -police, état civil, armée, justice- et "l’ensemble des autres missions" (donc 80% d’entre nous !!!), conduites "par le public ou des opérateurs privés", pour lesquelles "l’État doit assurer contrôle et péréquation".
Pour lui, " Une mission de service public ne se résume pas à la forme juridique ou au statut du personnel" et "un salarié du privé qui assure une mission de service public n’est pas moins républicain qu’un fonctionnaire qui effectue la même tâche", a-t-il ajouté.
Nous pouvons imaginer le gouvernement applaudissant à ce genre de déclaration ! Il avait trouvé un allié pour appliquer les injonctions européennes de casse des services publics.
Au final, l’enjeu pour le gouvernement est bien de généraliser les emplois de CDI et de contrats privés, de mettre en concurrence les statuts de fonctionnaires et le CDI, ce qui dans le cadre de la Fonction Publique constitue bien un accroissement de la précarité avec la disparition de la notion d’emploi garanti statutairement.
En effet, chacun d’entre nous sait qu’un CDI peut s’arrêter. Mettre en place ces CDI est une discrimination inacceptable pour tous ceux qui pouvaient espérer bénéficier d’une protection statutaire.
Il est dès lors incompréhensible que ces six organisations syndicales citées au début de l’article soient entrées dans le piège des avancées minimales pour signer un texte catastrophique pour l’avenir du statut de fonctionnaire et des garanties qui lui sont liées, non seulement pour les salariés mais aussi pour la qualité du service public due à la population.
En conclusion, ce protocole est inacceptable. En le signant, les organisations signataires ont porté une lourde responsabilité : celle d’accompagner la dislocation de la Fonction Publique.
Par syndicat-sud-mairie-dunkerque : source : http://www.syndicat-sud-solidaires-mairie-dunkerque.fr/article-voila-comment-la-cgt-le-cfdt-fo-unsa-cgc-et-cftc-ont-defendu-notre-statut-une-honte-70944981.html
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