SUD-Rail exige le retrait de ce projet de loi, qui concerne aussi les cheminots
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Les masques sont tombés. Le projet de loi, à terme, repousse l’âge de départ en retraite à 62 ans, l’âge
d’annulation de la décote à 65 ans et confirme la durée de cotisation à 41,5 ans en 2020 pour obtenir une
retraite pleine.
Ceux qui ont cru une nouvelle fois aux promesses et aux propos démagogiques démobilisateurs ouvrent les yeux :
– Le « Président du pouvoir d’achat » baisse le salaire des fonctionnaires
– Le candidat aux présidentielles qui n’avait pas parlé de toucher aux 60 ans pendant sa campagne
présidentielle et a juré ensuite qu’il ne le ferait pas, pousse à cette contre-réforme
– Le gouvernement et la SNCF disaient que les régimes spéciaux ne seraient pas touchés, ils le
sont mais avec un décalage : les mesures commenceront à s’appliquer dès 2017.
A la SNCF, avec un retard de 6 ans par rapport aux autres salariés, les mêmes mesures vont tomber
:
– Interdiction de partir avant 57 ans (52 ans pour les agents de conduite)
– Obligation de rester au travail jusqu’à 59 ans (54 pour les agents de conduite) pour ne pas subir de
décote…
Nous ne doutons pas un seul instant que cette stricte application de la contre-réforme motivera une réunion
dite de concertation en 2016 et qu’un « rapprochement pour équité » diminuera encore les acquis.
En 2003, on nous a dit que les régimes spéciaux ne seraient pas touchés, et 2007 est arrivé.
En 2010, on nous applique les principes du projet de loi, et en 2016…
Nous n’avons aucune confiance dans les promesses du gouvernement.
C’est maintenant que nous agirons, avec tous les autres salarié-es, afin d’obtenir le retrait de ce projet de loi
et de véritables négociations pour une véritable réforme des retraites qui ne baisse pas le niveau des
pensions, ni n’allonge le temps passé au travail.
Pour SUD-Rail et l’Union syndicale Solidaires, seule une mobilisation sociale d’ampleur pourra faire
reculer le gouvernement. Nous participerons activement à la journée unitaire de grèves et de
manifestations du 24 juin. Au-delà, nous préparons un affrontement majeur. Face à un gouvernement
déterminé, les salarié-es doivent être encore plus déterminés et organiser à la rentrée un mouvement
de grève générale unitaire.
Saint Denis, le 16 juin 2010
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